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  • : alceste , pensées d'un médecin atypique
  • : textes et reflexions d'un médecin sur l'ethique la philosophie , les grandes sagesses et notre société , tous cela en le rapportant à une quotidienneté teintée de l'approche d'une profession particulière
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 ma vie a été un peu chaotique 
 je suis un chercheur de vie , voici mes réflexions mes textes
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26 mai 2006 5 26 /05 /mai /2006 10:12

C’est un petit garçon .Il est là, immobile , au milieu de la meute hurlante des enfants dans la grande cours de l’école moderne , dans la grande ville . Chétif , le teint pâle qui semble avoir délavé ses yeux clairs .Seul, bousculé , comme paralysé , sidéré par une vision . Il va se mettre en rang avec les autres . Il rentre dans cette classe où déjà il se sent mieux , cela lui rappelle tant celle de sa mère , dans cette petite école au milieu des champs  quand il se mettait au fond de la classe des grands . Il pouvait s’en échapper quand il voulait , et dehors les champs , les bois l’attendaient . Là il regarde à travers la fenêtre si haute au dessus du sol , c’est un grand bâtiment . Dehors c’est un sorte de lavis monochrome de gris ,du ciel , mais est ce donc çà un ciel ,à celui du  goudron .

Il apprends vite et s’ennuie vite , son esprit s’envole vers sa chère petite maison d’où il jeta ses premiers regards .Il se souvient dans la cuisine , la bonne odeur du chocolat chaud et dehors cette belle cour recouverte de sédiments jaunes dans lesquels il cherchait des dents de requin .Au delà de la cour le bâtiment allongé des classes que Papa et maman dirigeaient , quel mystère !

Tout cela avait un sens , un monde centré sur un regard , harmonieux  doux  mais limité rassurant .

Il est parti trop longtemps le petit garçon ! il se fait réprimander ! C’est comme dans la cour , il est inerte , cela l’indiffère , il a l’impression que son destin lui échappe , il devient extérieur à lui même  cet autre qui prends son autonomie  et qui  ne fait rien comme il faut , qu’il va devoir supporter toute sa vie .

C’et un petit garçon qui vient d’apprendre ce que tristesse veux dire , il a maintenant ce petit plis au coin de la bouche qui ne le quittera plus jamais .Il sera toujours ce petite garçon fragile , qui assiste indifférent à sa vie  , son cœur est resté à jamais là bas , il ne le retrouvera jamais pense t ‘il .

Antoine !qu’as tu fais encore dans la classe de madame X ?
 je rêvais maman !

Ah ? Hé  bien ne rêves plus à l’avenir !

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20 mai 2006 6 20 /05 /mai /2006 10:15
Voici ma contribution à la consigne de coumarine Paroles Plurielles .
 
 
 

93, les colonnes infernales étaient entrées dans le bocage vendéen depuis quelques semaines. La semaine dernière, une colonne avait été décimée par les chouans, non loin des sables d’Olonnes .

Simon, le long fusil à baïonnette des patriotes à la hanche avançait dans le chemin creux, à l’arrière de la section envoyée en reconnaissance .La sueur perlait aux coins de ses yeux, ses mains étaient blanches à force de serrer la crosse, dans le dos il sentait sa chemise trempée par la peur .Seul le cliquetis des armes et le chuintement des souliers qui s’extrayaient de la boue rythmaient sa marche.

Bientôt ils débouchèrent dans  un minuscule et misérable hameau. Immédiatement des hommes coururent devant la troupe. Sans semonce ils furent abattus.

C’est alors que la folie meurtrière s’empara des soldats qui pénétrèrent rapidement dans les pauvres chaumières , en extrayant femmes et enfants , et ce qui fut des hommes devint des démons embrochant tous ces être innocents .

Simon se mit à vomir, immobile à l’arrière, tremblant de rage et de désespoir.

Soudain son attention fut attiré par une femme tenant son enfant en bas âge que tirait vers lui un des soldats. Il jeta l’enfant à terre d’un côté, la femme de l’autre la plaqua au sol et remonta sa jupe .S’en était trop pour Simon !

 Il  dégaina le sabre de cavalerie qu’il avait pris un jour sur le corps d’un combattant, et lança :

Arrête !
L’autre ne broncha pas, la femme hurlait
Arrête !
T’as qu’à attendre ton tour andouille !

Un sifflement suivi d’un bruit sourd, un geyser de sang, la tête grimaçante roulait déjà au sol.

Un silence soudain envahit la clairière .Autour de lui la troupe s’était immobilisée et faisait cercle, une incompréhension qui exorbitait leurs yeux leur donnait un apparence de spectres.

Traître hurlèrent t-ils en cœur.
Immondes lâches, vous n’êtes pas des soldats de la république !
L’officier avança, le regarda droit dans les yeux :

Je te comprends, mais tu dois mourir, car nous sommes en guerre, et tu viens de commettre un acte de haute trahison.

Citoyen officier, tu appelles ça une guerre ! Ces hommes que tu tues sont des paysans comme toi, et ces femmes et ces enfants ne portent pas d’armes. Je suis soldat pas criminel !

Fais ton devoir citoyen ! Et il lâcha son sabre.

Sans ménagement ses anciens compagnons le poussèrent contre un mur et le mirent en joue.

Sur le bleu de la vareuse, une tache rouge commença de grandir.

 Pour qu’un homme affirme la valeur et la dignité de l’humain, le bleu et le rouge ne s’épousent t’ils pas ?

 
 
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16 mai 2006 2 16 /05 /mai /2006 14:44

 


 


 


 


 


 


 

Voici donc le récit fait par Thomas à Vincent. Il m’a paru intéressant car décrivant un rapport homme femme particulier.

 

Laissons donc Thomas raconter :

 

C’était une période trouble de ma vie, pas sombre, les ténèbres ce sera pour plus tard.

J’étais jeune mais déjà une fracture de vie importante et une passion  détruisant tout sur son passage tel le tsunami avait fortement entamé mon capital de joie.

Professionnellement je me heurtais à un mur, et j’allais devoir faire des choix rapidement.

J’avais cru échapper à cette passion en trouvant un poste dans une ville de province des marches de la Bretagne retirée à souhait. Je pensais ré étalonner mes priorités de vie et récupérer ce qui pouvait l’être pour aborder la suite de façon plus standard.

C’était comme un intermède, une parenthèse avant que tout ne recommence. Je n’avais pas de problèmes d’argent j’avais des besoins réduits, j’étais relativement libre.

C’était plus, un gros bourg qu’une ville, et en dehors des commodités qu’apporte la vie moderne, comme on dit, Stendhal, Flaubert ou Châteaubriant en aurait fait une description encore tout à fait exacte. Bien que fort belle et très riche historiquement parlant elle suait l’ennuie. Le soir c’était comme une angoisse qui vous gagnait.

Un matin alors que j’arrivais à mon travail, la secrétaire m’indiqua d’un air narquois qu’un paquet m’attendait sur le bureau, une dame dont j’avais géré le dossier ajouta telle d’un air  entendu. Effectivement, une belle présentation m’attendais, griffée de cette marque B* hors de prix. Il y avait juste une carte avec un prénom : Claire. C’était une chemise à la fois élégante et détendue, comme on peut porter quand on est riche et sans complexe .Perplexe je ne cherchais pas à donner suite .Quelques jours plus tard le même cérémonial se produisit, et toujours Claire, simplement. Puis à intervalle régulier cela  se répéta. Un jour une carte accompagnait le colis.

 « Cher Monsieur accepteriez vous de déjeuner avec moi, un midi par exemple, je voudrais vous entretenir d’une affaire importante.  » Etc. etc.

Suivait le nom complet et un numéro de téléphone. Le ton direct m’intrigua et de toute façon il fallait tout de même remercier, j’acceptais et lui en fit part, elle ne fit aucun commentaire et m’indiqua simplement qu’elle viendrai me chercher elle-même, le jour dit .Elle avait décidément une façon de prendre les choses en main qui ne manqua pas de me déstabiliser . J’avoue que j’étais impatient du rendez vous, et ce d’autant plus que je ne me souvenais plus vraiment de son apparence.

Une grosse limousine m’attendais à la sortie de mon lieu de travail, au volant une femme très élégante,  fumant une cigarette .Quand elle me vit, elle me fit  simplement signe de monter à son côté, et sans un mot ou presque m’indiqua notre destination .C’était un restaurant assez luxueux où les gens d’une certaine classe sociale locale venait déjeuner le midi pour affaire. Le maitre d’hôtel, avec l’attention discrète que l’on manifeste pour ces gens là nous entraina directement au fond de la salle.

 -Votre table madame, comme vous l’avez demandé.

 Elle s’assit en face de moi, m’invita à choisir un apéritif alluma une cigarette et me dit sans ambages :

-Il faut que je vous dise, ne m’en veuillez pas, mais je préfère être directe, je suis très amoureuse de vous, accepteriez vous une relation,

 et elle planta ses yeux parfaitement maquillés dans les miens .Elle ressemblait furieusement  à Liane Folly ; j’étais fort heureusement assis. Je ne sais plus ce que j’ai bredouillé, un truc dans le genre ni oui ni non, puis nous avons parlé. Elle s’est raconté, je ne disais rien, je n’avais pas envie de parler de moi. A la fin du repas elle s’est levée sans un mot puis est revenu me chercher, elle avait réglé bien entendu. Dehors, un peu étourdi par un grand vin qu’elle avait fait servir, elle s’est approchée de moi et m’a dit

-vous m’embrassez bien sur !

Elle approcha ses lèvres au cas où je n’aurais pas compris, puis me raccompagna :

- appelez-moi s’il vous plait

. Je ne sais plus si c’est elle qui rappela, toujours est-il que je me retrouvais à nouveau dans sa limousine, qui devait nous conduire à sa maison, vaste demeure restaurée, de celles dont les anglais raffolent en France. Je me souviens de ce splendide billard français qui trônait dans le salon, nous eûmes notre première relation, et je ne fus pas brillant tant elle m’intimidait. Par la suite nous nous retrouvions régulièrement et parfois dans son magasin B* où elle m’envoyait choisir, un article vestimentaire, rectifiant mes choix s’ils ne lui paraissaient pas de bon gout. C’était une femme très délicate et très douce en réalité, mais la vie lui avait appris une certaine façon d’agir .

Elle était nettement plus âgée que moi et sans être dominatrice c’était elle qui menait le jeu.

Je me faisais l’impression d’une jeune fille dans ses bras. C’était une relation finalement très confortable dans laquelle je me laissais guider, n’ayant qu’à écouter, admirer, aimer.

Mais elle restera gravée dans ma mémoire, en particulier pour un petit détail qui me fit comprendre la profondeur de ses sentiments et la détresse  cachée (elle était mariée), un sens très féminin de l’amour sans concession. Elle m’offrit un jour le disque de Diane Tell : «  si j’étais un homme ». En écoutant les paroles je compris tout. Je ne l’admirais et l’estimais que plus.

Pourtant j’étais trop  désespéré moi même et en quête de ce que je croyais être la normalité pour ne pas poursuivre mon projet personnel.

Je partis un jour pour essayer de vivre comme les autres. Loin, suffisamment loin.

Elle ne dit rien, ce n’étais pas son genre de pleurer, nous fîmes une dernière fois l’amour. Quelques temps après mon départ je reçu un appel. Elle avait retrouvé ma trace et me proposait de vivre avec elle. J'etais au travail , sa voix douce mais ferme agissait souverainement sur moi . Je fus boulversé mais  déclinais, très triste . Les jeux étaient faits, il était trop tard.

Je ne l’ai jamais oublié.

C’est une belle histoire  qui devrait aider Vincent à admirer les femmes.

 

 

 

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11 mai 2006 4 11 /05 /mai /2006 15:04

C’était un soir d’habitude

Une de ces douceurs que le climat finistérien

Dans sa clémence printanière offrait à qui voulait bien

Ou chacun pouvait libérer sa lassitude

 

Thomas se cala sur la banquette de cuir usé

Celle qui donnait sur le petit port

Juste en face de la bouée de tribord

Afin de jouer les vigies depuis son petit café

 

Il n’attendait rien ni personne ici bas

Repus et fatigué de la vie

Soulagé de ce vide ami

Après de si longues années de combat

 

Ses yeux verts semblaient se mêler

Comme un pigment d’aquarelle

Dans le lavis de ce ciel Rebel

Tel qu’en Bretagne on connaît

 

Dommage pour lui, c’est ce soir là

Que Vincent avait choisi

Pour réveiller les démons endormis

Par la sagesse de l’approche du trépas

 

Il était entré nonchalamment

Dans cette antique taverne

Affichant sa jeunesse avec superbe

Avait commandé calmement

 

Puis quel cuistre

Avait observé la salle morne

Et fixé son regard sur sa vareuse informe

Son tricot éculé et sa mine sinistre

 

Il s’est assis en face de lui

Et a dit bonjours vous,

Thomas a manifesté une sorte de courroux

Mais son rire le laissa démuni

 

On se connait vous savez !

Vous étiez moi il fut un temps

Il faut que nous parlions maintenant

J’ai besoins de vos conseils avisés

 

Avez vous , un jour aimé

Comme dans les livres on lit

Est ce vrai ce qu’on dit

Ou dois je dès maintenant renoncer

 

 

 

Thomas lui accorda une histoire

Dont il disait que le souvenir lui était si doux

Qu’il n’éprouvait aucune  amertume ni courroux

Quand  elle revenait à sa mémoire

 

C’est ainsi que Vincent me livra cette histoire que vous connaîtrez dans le prochain billet celle de Claire ou : si j’étais un homme .

 

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8 mai 2006 1 08 /05 /mai /2006 15:43

Bien que Maria soit fort belle, et Erwan, un homme au visage avenant, au magnifique corps, il ne se passa rien. Ils décidèrent de se rencontrer en un endroit et de parler chacun de leurs demandes, inquiétudes, et afin également de dire ce qui ne peut qu’être chuchoté.

A l’auberge des marins sur le port ce soir imposa Erwan ! Les yeux de Maria montrèrent une certaine inquiétude ;

 Pourquoi ?
 Tu verras !

Ce soir là , une fine pluie qu’on appelle crachin sorte de variante du beau temps pour les gens de cette région s’était levé en même temps que la marée , Erwan était déjà « e davarn » .

Maria descendit au port, le visage caché par une grande houppelande sombre , elle pressait le pas savourant néanmoins les parfum qui s’exprimaient , exaltés par l’humidité , la douceur et la marée , frôlant et admirant les magnifiques hortensias bleus qui limitaient le chemin .

Au port elle hésita un instant avant de rentrer, puis abaissant sa capuche, franchit le pas de la porte. Instantanément un marin, se campa devant elle et l’apostropha de son haleine alcoolisée .Il n’eut pas le temps de finir, un bras passa entre ses jambes et une autre main sur sa nuque le projetèrent quelques mètres plus loin, hors de combat. Que cela soit dit, cette femme est mienne, elle sera bientôt mon épouse, vous lui devez respect et protection comme membre de notre communauté .Sans un mot chacun retourna dans la contemplation de son verre dangereusement vide.

Erwan, pourquoi m’avoir fait venir ici, tu savais ce qui aller se passer, c’est cruel ?

Maria je n’aime pas les paroles murmurées dans le dos, maintenant les choses sont claires il n’y aura plus de problème cela devait être fait, viens ma belle. Ils s’assirent à l’ecart près d’une fenêtre où la banquette permettait d’admirer la mer et le port. Leurs regards se perdirent vers l’horizon.

Qu’attends tu de moi Maria ?

Que tu te laisses aller à de doux sentiments et que ta confiance soit aveugle, que tu acceptes tout ce que je vais te donner sans culpabilité.

Et toi Erwan ?
Que tu m’apprennes la vraie vie comme tu l’as promis ;

Alors viens, approches, elle posa une tendre baisé sur ses lèvres savourant le goût du sel de la mer puis sont doigt se posa sur cette bouche en un signe de confiance. Et maintenant rentrons dans notre pen ti .

Oublies les questions, je suis ta certitude, poses ta tête sur mes épaules tu peux pleurer, il n’y pas de honte à ça, si tu as peur prends ma main colle la contre ta joue, redevient un enfant et tu seras enfin un vrai homme.

Je vais faire que chaque instant de ta vie ne soit qu’une certitude, je serais là pour que tu jouisses de ce monde qui t’ai donné simplement comme le loup qui hume l’air extatique au printemps car il a en lui la grande sagesse de l’univers .Tu m’auras fidèle compagne pour chasser les angoisses qui obscurcissaient ton cœur, pour qu’il redevienne et reste un cœur d’enfant heureux de vivre tout simplement, qui ne désire rien d’autre qu’être là où il est. .

Tu seras comme un enfant avec sa mère, tu n’auras qu’à prendre ma main quand tu auras peur, quand tu auras un doute, une question et sans un mot elle te guérira t’ôtera tes interrogations.

Moi, ton regard confiant, ta fidélité, ta force tranquille que tu engages calmement pour m’aider ou manifester ton émotion ta tendresse tes sentiments ton respect seront mon énergie vitale.

Avec moi tu apprendras dans les gestes du quotidien dans ces tâches, vulgaires à découvrir le merveilleux sens de la vie, tout tes gestes seront empreint de cette immense certitude qui font l’Eveil, à chaque instant tu ne sera plus dans la quête à chaque instant tu sauras que a trouvé et cela de jour en jour sans futur ni passé. Voilà Erwan, mais n’ai crainte tu es aveugle et moi je te guiderai dans cette obscurité, donne moi la confiance de l’aveugle.

IL posa sa main sur la sienne et sentit que tout son corps se relâchait, il eut l’impression d’être arrivé ; merci dit t-il, avec un grand soupir.

Il exigea néanmoins que leur union ne soit consommée qu’après un mariage auquel le recteur ne dit mot puisque Maria comme les gens de son pays pratiquait un syncrétisme religieux mais était officiellement chrétienne .Ils tombèrent d’accord pour une simple bénédiction .

Il y aurait »eured «  mais pas «  friko ».c’est à dire cérémonie mais pas de repas.

Un soir quelques jours avant la noce, on frappa à la porte du pent ti ; Erwan n’eut pas le temps de se lever, elle s’ouvrit livrant passage au druide, immense, dans sa longue toge, vibrant d’une lumière inhabituelle, il se dirigea instantanément vers maria et lui dit, Anna grande déesse pourquoi, joues tu avec cet homme ?

 Maria, qui était assise près du feu, ne releva même pas la tête, elle sourit

Je ne joue pas, il m’intéresse, et j’ai besoin d’un enfant, cela ne concerne que les dieux en échange il aura enfin une vraie vie avec maria.

Mais pourquoi lui ?

Il se pose les vraies questions, il est honnête, sa démarche est maladroite mais sincère, il est doté de cette supra sensibilité qui lui donne accès au monde des dieux, il m’a plut pour tout dire ; c’est ainsi.

Erwan n’avait pas assisté à la conversation car dès l’instant où le druide était rentré il s’était assoupi.

Tu n’en sauras pas plus Druide, ne me défies pas ! L’iris devint celui d’un serpent.

Quand l’enfant sera là tu devra en assumer l’éducation n’oublies pas. Puis elle retourna à la contemplation du feu et congédia le druide qui ne dit mot ; Erwan se réveilla ayant le sentiment d’avoir rêvé.

La noce fut célébrée le lendemain, en présence de Loïc Ann. , de ses trois fils, et du druide.

Les époux rentrèrent chez eux, connurent un bel amour ; au petit matin Erwan se sentit différent ; Il regarda ses mains , et compris instantanément , il avait retrouvé son vrai âge ; il n’eut même pas peur .Le regardant , Maria lui dit : je te  retrouve enfin , mon mari , viens nous avons à faire, la vie commence pour toi , et bientôt notre enfant sera là .Les jours , les mois passèrent , Erwan et Maria vivaient dans l’harmonie , et chaque moment était emprunt de plénitude de sérénité , Erwan ne cherchait plus , et pourtant que la route avait été longue pour en arriver là .

Le jour de la fête de Samain , une petite fille naquit : EVA ,mais ceci est une autre histoire .

 
Erwan avait trouvé son paradis 
 
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5 mai 2006 5 05 /05 /mai /2006 16:25

En allant sur un blog magnifique Paroles Plurielles qui proposait d’écrire un texte qui finissait par « elle les aimait bronzés , polis par le vent et l’eau , chauds et bien cuits ! » Je me suis imaginé , une femme complètement détachée , sans illusion , mais au contraire forte de ça , avec en face un homme ridicule petit dans ses compromissions son mensonge .

A cela elle oppose son ironie ce qui lui donne une grande liberté ; après les petits crabes qu’elle aura dévoré on peut tout imaginer .J’ai idée que ça pourrait faire une belle histoire .

Je vous livre le texte :

Que c’est bon d’être une femme parfois ; dépendre de quelqu’un, avoir cette excuse pour être faible ; que c’est bon d’être faible parfois ; avoir ce prétexte pour ne pas penser à l’avenir ; voilà , juste rester là devant la baie de ce restaurant , accoudée à la table pas encore desservie et attendre , qu’il soit revenu , et qu’importe ce qu’il fait avec son portable , à qui , il téléphone , juste savourer ce moment, le menton dans la main le regard qui s’évapore sur l’infinie de cette mer que l’on ne peut jamais oublier , car elle est en vous vibrante comme un grand corps sensuel .

Que c’est bon d’être lâche parfois , juste attendre , ne rien attendre , juste être là , car c’est bon qu ‘on vous y ait amené , n’avoir pas décidé de cela , vouloir être là , parce qu’on ne veux rien attendre , ne plus rien attendre , juste assister à quelque chose de dérisoire qui vous concerne , mais que vous constatez avec détachement .

Ce week-end aurait dû être stupide , une trahison car ce n’est pas avec vous qu’il aurait aimé être et vous le savez , mais qu’importe ,c’est bon d’être sans illusion d’attendre et de savourer ces moment qu’on jette , et de ne plus voir que l’instantanéité des choses, le temps qui n’est plus , juste ce repas , qu’on savoure sous son œil médusé , interrogateur .

Et puis ces petits crabes qu’on trouve ici , elle les aimait tant : elle les aimait bronzés , polis par le vent et l’eau , chauds et bien cuits !

 
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3 mai 2006 3 03 /05 /mai /2006 21:36

Pendant les années qui suivirent Erwan respecta son engagement spirituel auprès de la grande déesse mère. Vivant sobrement il avait réinvesti la maison de son père laissant l’autre à ses fils .Ils travaillaient à la forge ensemble car il avait le même âge qu’eux .Il s’attachait à aider ceux qui en avaient besoin , ne parlait guère et s’interdisait tout état d’âme quant à sa condition . En ce temps il y avait encore des druides qui sans aucunement déranger les recteurs dans leurs offices tenaient lieu de sage pour une population encore fortement ancrée dans son très lointain passé. Chaque circonstance exceptionnelle, ou chaque grande fête celtique voyait l’apparition discrète et fugace des vénérables personnages. Erwan était allé solliciter une audience après son incroyable expérience ; Contrairement aux idées reçues , les druides pratiquaient une spiritualité de très haut niveau qui n’avait rien à voir avec les superstitions , mais ils possédaient des pouvoirs parapsychologiques à l’issue de leurs 25 ans de formation qui pouvaient prêter à confusion ; le druide resta très septique et nia qu’il put s’agir de la grande déesse , tout au plus un esprit qui à l’occasion de la fête de Samain s’était manifesté mais il ne s’expliquait pas la disparition et l’absence de vieillissement d’Erwan quoi qu’il pensa à quelque chose ! Aussi invita t‘il Erwan à ne pas trop se réjouir d’avoir gagné ces années. Il le félicita d’observer cette noble attitude et estima qu’effectivement cet esprit lui avait donné ce qu’il cherché .Il l’incita à la plus grande prudence dorénavant.

Qu’avait bien voulu dire le druide ?

Un soir une violente tempête drossa sur la côte un vaisseaux de commerce ; le navire sombra corps et âmes ; cette nuit là pas moyen de secourir qui que ce soit ; le lendemain il se rendit à la plage aux monstrueux rouleaux, certains déjà étaient sur place à la recherche des « fortunes de mer ». Ce n’était pas cette raison qu’il l’avait poussé à venir au contraire cela le révulsait, mais dans ces sauvages contrées il y même eut des naufrageurs !

Non, il savait qu’il devait être là c’est tout .Plusieurs corps furent déposés par la mer, sans vie, et il invectiva ceux qui voulaient dépouiller ces cadavres !Il retourna chercher le recteur pour leur donner une dernière sépulture et les sacrements .

Alors qu’il arpentait la grève son attention fut attirée par un dernier corps visiblement féminin, auprès duquel déjà s’approchait des villageois. L’attitude déterminée et menaçante, d’Erwan dont chacun connaissait la force et la compétence mariale fit fuir tout le monde !

Il s’approcha, se pencha pris d’un doute, retourna alors rapidement le corps et effectua les geste qui raniment ; la jeune femme vomit de l’eau et commença à tousser, il appela à l’aide et du coup tout un chacun lui confia couvertures et vêtements chauds .Sans ménagement il la mis en travers de ses épaules et se rendit chez Loïc qui habitait non loin de là .

Il s’agissait d’un très jeune femme d’origine indienne d’Amérique du sud aux dires de Loïc qui s’y connaissait .En portugais il lui demanda son histoire : «Elle portait le nom de Maria, et venait des Andes, où des colons l’avaient enlevée comme esclave, mourir eut été un bonheur, aussi s’interrogeait elle sur les intentions des ses sauveurs. Loïc lui expliqua qu’elle n’avait rien à craindre d’eux et c’est la voix tremblante qu’il parla tant les souvenirs revenaient brutalement .Erwan lui dit qu’elle était libre mais elle demanda qui l’avait sauvé ! je ne peux rester seule car je serais à nouveaux sous la menace des hommes , prends moi comme épouse dit elle à Erwan et ce disant elle tourna son regard vers lui ! Sous le choc il recula et heurta le chambranle de la porte . Il avait reconnu ces yeux ! je ne peux faire une chose pareille dit il , mais si tu veux ,tu m’aideras à la forge il y a où te loger ; si tu veux un homme j’ai trois fils , il s’arrêta net réalisant l’incongruité de ce qu’il disait compte tenu de son âge apparent , il se reprit , trois compagnons , veux je dire !

Je ne veux pas de tes fils ou compagnons ironisa t elle, le fixant étrangement.

Mais j’attendrais là où tu me diras.

Pendant quatre ans elle offrit ses bras et son sourire mais se tint à l’écart de tous sauf d’Erwan.

Un jour elle lui dit, ayant appris son langage : Erwan tu n’es pas celui que tu parais ! Puis elle continua à vaquer à ses occupations.

Le lendemain elle lui dit : tu mourras à l’heure qui étais prévue et elle n’est pas aussi éloignée que tu le crois, pourquoi ne veux tu pas que je t’accompagnes, je ne te trahirais pas et qui sait tu seras peut être heureux .Dans mon pays j’étais la prêtresse d’un culte à Pachamama et je vois que ton apparence est fausse. Tu n’as jamais réussis à vivre vraiment simplement comme un homme et le temps passe. Si tu veux apprendre les secrets de la simplicité alors épouses moi, je te dois la vie, et je te donnerai la vraie vie nous serons quittes et crois moi tu ne sais vraiment rien de la vraie vie, même si tu as osé toucher au domaine des dieux.

Ces propos ainsi que cette obstination l’ébranlèrent. Maria j’accepte, apprends moi !

 
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1 mai 2006 1 01 /05 /mai /2006 10:48

Dans le journal «  le monde  » de dimanche j’ai été profondément touché par une photo montrant l’arrestation d’une jeune mexicaine , migrante clandestine ; la disproportion entre cette minuscule jeune femme , et les quatre policiers de taille américaine en tenue de combat , le dérisoire de cette fouille en règle , ces nuques rasées , avec ce regard désabusé de la jeune femme , tout cela dans le cadre désertique de la frontière mexicaine , avait un côté irréel et exprimait néanmoins la cruauté et la disparité des conditions humaines .

Est-ce par ce que je vis avec une Chilienne que j’ai été particulièrement sensible à cette photo qui pourtant n’est qu’un instantané d’une réalité quotidienne de millions de gens qui frappent à nos portes y compris en Europe avec le scandale de Sangatte ; toujours est ‘il, mais n’est ce pas le propre d’une bonne photo, que cette scène a déclenché une méditation sur ce problème et la façon dont il est géré par notre société mondiale.

Il y a un mot qui vient immédiatement à l’esprit : hypocrisie ! En effet chaque état expose ses raisons toutes aussi raisonnables les unes que les autres, à une position de refoulement qui est générale à ma connaissance .Mais aucun ne dit la vérité ; la vérité c’est que nos sociétés occidentales riches sont accrochées à leur opulence et en situation de crise interne, ne peuvent envisager de partager avec la grande misère du monde .Il faut mettre en parallèle cette position avec notre propre crise sociale qui voit sans cesse s’amoindrir le pool d’individu ayant accès à toute la protection et le confort social que nos systèmes autorise , en arrivant même maintenant à refouler de la même façon que les migrants, les jeunes , notre jeunesse condamnée en revanche à payer les retraites des baby boomers avec le même cynisme que pour les migrants .

Chacun est complice y compris les progressistes qui arguant de défendre les droits des travailleurs ne font que protéger ceux qui sont déjà dans le système et la crise anti cpe le démontre bien.

Accepter un flux migratoire non contrôlé c’est accepter de partager tout simplement et donc d’en rabattre sur ses propres exigences, or ça il n’en n’est pas question ; pire on veux favoriser la migration des élites intellectuelles, en un mot piller le capital scientifique de ces pays déjà technologiquement démunis, qu’est ce sinon un terrible cynisme ?

Ce que j’ai ressenti devant cette photo c’est tout simplement du dégoût.
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30 avril 2006 7 30 /04 /avril /2006 08:57
 

En attendant la fin d’erwan baradoz , en me levant ce matin et en sortant dans le jardin j’ai ressenti le désir d’écrire ce poème alors que je me laissais aller à mes préoccupations malgré la beauté du paysage qui m’entoure.

 
 
 
 
 
C’est un de ces beaux matins
Qui, lorsque si proche sera notre fin

Et que nous bénirons les jours et non les années

Fera, douloureusement une larme couler.
 
Pourquoi, comme l’oriental chevalier
Ne regardons nous pas comme le dernier
Chaque jour nouveau que nous découvrons
Et reconnaissant, intensément le savourons.
 
Malgré, mes belle et profondes philosophies,

 Au fil du temps, mes nombreux désirs assouvis

Malgré, la chance qui me fut donnée de vivre
Ce que parfois certain ne connaissent que des livres
 
Malgré tout cela, pathétique insouciant

Je persiste à laisser de nombreux assaillants

Troubler mon quotidien, d’occidental amer
Ignorant de la souffrance de mes pauvres frères
 
Vous prince sidharta , à l’immobile sagesse
Et vous Anna notre primordiale déesse
Qui en nous éveillez de la nature le respect

Et des hommes   un amour circonspect

 
Laissez moi en échange d’un peu de sérénité
Donner, à ma famille ma fraternité mon humanité
L’amour, le respect la compassion,
Ou parfois juste un petite attention
 
Donner moi la force de ne rien espérer
De refuser les louanges empressées
De me contenter du seul essentiel
De savourer un grain de riz comme du miel
 
Alors la vie n’aura ni fin ni commencement
Je ne craindrais plus les incertains événements
Je saurais aimer ce qui m’a été donné
Et ne pas regretter ce qui m’a été retiré
 
 
 
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29 avril 2006 6 29 /04 /avril /2006 13:34

Dans cette quatrième partie nous devrons nous demander ce qu'Erwan fera de sa vie

Erwan tomba sur les genoux la tête penchée, les mains jointes comme le guerrier qui, vaincu, attend la mort. Elle posa un doigt sur sa bouche et lui dit : je suis Anna la déesse mère, la mère de tous les dieux et des hommes, j’ai entendu ta supplique. Tu veux la connaissance, tu veux contempler le grand principe ; ceci est de l’ordre du divin et les homme ne peuvent y avoir accès sans quitter leur monde ; pourtant je crois ton cœur pur et j’ai décidé de te permettre la contemplation du Grand Tout un bref instant .Malgré cela le prix sera élevé ; pour  revenir parmi les hommes je t’ai donné ce sabre à forger  , quand ce qui doit s’accomplir sera consumé , tu prendras ce sabre ; à la première goutte de sang , de ton sang, tu comprendras ,et si tu as du courage tu renonceras aux dieux .Quand tu seras dans ton monde avec les tiens , alors tu découvriras le prix que tu as payé !Parmi les hommes tu devras appliquer jusqu’à la fin de tes jours les trois grand principes :acte juste, pensée juste, parole juste .Ton sabre restant à tes côtés , sa lame toujours cachée aux autres ,il te rappellera mes paroles ; si tu agis ainsi , alors tu auras payé ton tribu aux dieu , et nous seront quittes , sinon …….

Les yeux, à l’iris de mer, changèrent leur forme jusqu’à devenir celle d’un serpent ! Erwan tétanisé par l’effroi n’eut pas besoins d’acquiescer.

Viens maintenant ! Le magnifique regard s’apaisa et son souffle au parfum d’hydromel annonça sa bouche.

Dans le bouddhisme tantrique, pour avoir accès à l’extase, au Nirvana, on utilise l’acte sexuel.

Contemplant la face de l’infinie, l’ego se fondant dans le Tout, on ne peux parler de l’indicible. Disons simplement qu’Erwan connu sa « passion  ». L’instant infiniment court et qui pourtant débouche sur l’éternité lui découvrit la face des dieux. Il perdit connaissance.

Quand il se réveilla, il était seul ; un désespoir immense le saisit .Il voulut mourir. Il saisit alors le sabre, dégaina la splendide lame aux reflets glacés et appliqua la pointe sur son thorax ; un goutte de sang perla, il se souvint des paroles d’Anna .Hurlant de rage, il tentait d’arrêter la pulsion de mort qui poussait la pointe vers son cœur. C’est alors qu’il remarqua accroché à son avant bras un long cheveu blond, qui brillait dans la pénombre de la grotte. Le monde de l’homme et des dieux unis dans la même beauté, la part du divin en chacun de nous, la beauté de l’univers dont cette créature ridicule rend pourtant témoignage, le choix de penser , la liberté de vivre , le courage d’aimer .Il baissa le sabre , et resta quelques instant debout à l’entrée de la grotte , le regard posé sur la rivière marine aux doux reflets qui évoquaient le magnifique regard dans lequel il s’était noyé le temps d’un soupir .Il ressentit pour la première fois cette douleurs qui dorénavant l’accompagnerait , soit calme oh ma douleur dit le poète ,

Il se dirigea vers sa maison, pour découvrir le prix qu’ils devaient payer en tant qu’homme.

Arrivé devant son le pen ti , il trouva la porte fermé , quelque chose avait changé , il se dirigea vers celle de son père , elle était en ruine . Il courut enfin vers sa forge et là trouva trois hommes occupés à forger : il se retournèrent le regard terrifiés ! Taddou ! Leur père compris à l’instant. Dans le monde des dieux l’échelle du temps est l’éternité ! Comment expliquer !

Alors il dit simplement la vérité, le peuple celte est proche de la nature et des dieux, et ce jour était la fête de Samain, le jour où les portes séparant les vivants des morts s’ouvrent !

On lui dit que son épouse avait été emportée par une étrange maladie, que son père puis après son décès, Ann  s’était occupé d’eux, que Loïc vivait toujours, qu’ il avait prédit que tu reviendrais car il savait où tu étais.

Erwan  ne dit mot et demanda à se rendre sur la tombe de leur mère et de leur grand père ; sur les stèles ornées de croix celtiques il déposa un branche de gui .Puis il descendît au port de se rendit chez Ann ; ce fut un choc de revoir son ami si vieux, mais Ann déjà prévenu ne broncha pas ; Erwan lui demanda son pardon et le remercia ; il lui donna tout l’argent qu’il avait épargné avant de partir .Ann lui accorda son pardon. Il chercha ensuite Loïc ; le géant  n’avait pas tant changé que cela ; ils se regardèrent puis tombèrent dans le bras l’un de l’autre. Il resta à son invite, pour un sobre dîner. Quand Loïc lui tendit une coupe de chouchen leurs regards se croisèrent, leurs mains se tendirent, leurs doigts s’entrecroisèrent, mais aucun mot ne sortit de leur bouche car comment parler de l’indicible : « celui qui parle ne sait pas celui qui sait ne parle pas «.

Le temps passa .

 
 
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